Intégration II

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À l'auberge micasaestucasa en el paredon, deux français arrivent. Très facile de reconnaître qu'ils viennent de Paris. Leur attitude, leur façon de parler, le fait de toujours vouloir faire qqch dérange. Ici tout est calme, la seule activité est le surf ( que je n'ai même pas essayé car les vagues sont impressionnantes et je ne suis pas assez à l'aise quand je n'ai pas pieds pour m'aventurer la dedans ).

Nous, nous restons ici à échanger, se raconter nos vies, je crois que tout le monde a rajouté 2-3 jours à sa réservation car tout simplement on kiffe. Les journées se ressemblent mais tellement enrichissantes. Les Parisiens ont eu du mal à s'intégrer dans cet état d'esprit.

Non, je ne me considère pas comme un parisien après 6 ans passés dans la capitale.
Bientôt vous allez tous m'oublier, désolé mais j'vais devoir vous quitter dis toi seulement qu'on a kiffé.

C'était vraiment ça.

Ale et Rodrigo sont venus le dimanche. Je passe une super journée avec eux et rentrent à la capitale en bus. Ale est vraiment une nana géniale. Je raconterais pas toute son histoire mais Jeanne, elle te ressemble comme je t'ai dit au téléphone.

Retour à la capitale again. Même hostel où j'ai mes marques. Retour au restaurant de Jean Alain et Nadine. Je discute énormément avec eux et leur repas est magnifique. Leur histoire est tout aussi belle. Après s'être fait tabasser et voler dans leur restaurant à Lorient, ils sont venus ici et ne sont jamais rentrés. Qu'est-ce qui m'empêche de faire cela aujourd'hui ? Rien. Je me renseigne avec eux sur les démarches à suivre et j'ai un numéro de leur avocat qui s'occupe d'eux depuis leur arrivée ici. Je dois rencontrer cette femme prochainement.

Aujourd'hui, je me vois bien ici. Je me sens intégré ici au bout d'un mois alors que j'ai parfois l'impression d'être un numéro à Paris où tout est de passage.

C'est très facile d'investir ici et peu cher. Maman, l'objectif de vie avant mes 30 ans. Qu'est-ce qui m'empêche de le faire ici ? Aujourd'hui, rien.

Je vais rentrer en France au mois de février, ma décision est presque prise même si je me sens bien ici. Je rentrerais en France pour diverses raisons. Mais il est possible que je retourne ici dans quelques mois.

Aujourd'hui, je n'ai pas de femme, pas d'enfant, je suis libre de mes choix, de mes pensées et décisions. Et je suis le plus heureux du monde.

Ma soeur m'a demandé si je ne me sentais pas seul. Je ne suis jamais seul ici.

Non papa, je n'ai pas perdu le goût du travail, mais je me dis que je ne veux pas rester toute ma vie devant un écran à faire des réunions. Si je peux réussir un rêve et investir ici, je me donnerais au maximum et bosserai à fond.

Est ce que j'ai envie de le faire ? C'est une bonne question. Pas encore de réponse. Mon futur retour en France m'aidera sûrement dans mes choix.

Aujourd'hui je veux juste continuer de profiter de la chance que j'ai. Continuer de rencontrer des personnes admirables. Continuer de visiter ce pays magnifique et advienne que pourra.

En plus :

- J'ai rencontré Joy 19 ans française qui s'est presque kidnappée au Costa Rica.

- Il pleut en ce moment c'est moins agréable !

- Direction le plus grand marché d'Amérique centrale à chichicastenango dans les prochains jours.

- Je ne suis pas les infos en France.